La nuit était tombée depuis plusieurs heures et la fête battait son plein dans ce qui faisait office de centre de rencontre pour jeunes chinois en manque de ... de tout en réalité.
Un homme dégoulinant de pluie et de sueurs mêlées, projetant des miasmes à mi chemin entre le chien mouillé et l'ivrogne à l'agonie, couvert de boue des pieds à la tête se présenta à l'entrée, la bave aux lèvres. Il tenta de se précipiter à l'intérieur, mais les gardes l'en empêchèrent.
" Mais ... Oh ! Z'êtes qui vous !"
" Désolé mec, soirée privée, en plus tu portes pas le turban, tu t'es cru où ? A Cheng Du ?"
Ils partirent d'un grand rire bovin, apparement très satisfaits de leur trait d'esprit. Le messager ne perdit pas espoir et sortit la missive qu'on l'avait chargé d'apporter à Zhao Yun.
" Bon, vous m'laissez passer maintenant ou je devrai être obligé de prévenir mon maître de votre ... disons, bévue ... "
Muets, les gardes s'écartèrent, libérant un passage dans lequel le jeune homme s'engouffra.
Arrivé dans la boîte à proprement parler, il eut du mal à se repérer dans la masse grouillante des corps s'entrechoquant et se caressant, à éviter les vendeurs des "PastiDlaPai, la pastille qui fait que tout est beau !". Il finit par voir, debout sur le comptoir, l'air royalement éméché, un Zhao Yun prêt à tout pour rentrer dans les bonnes grâces de la serveuse.
Le messager tira brièvement sur ses vêtements, sans obtenir de réaction. Il finit par hurler "UN MESSAGE DE ZHAO YAN !" pour obtenir son attention. Il lui transmit le message et partit sans plus de cérémonie : les gardes l'avaient suivi.
" Bon, ça y est, il est donné le message ? Allez, du balais maintenant, le puant !"
Vol plané. Boue.
* Bah, j'en avais déjà de toute façon, mais c'est la dernière fois que je vais faire ce genre de taf dans des lieux pareils ... *